Été Culturel
ANNÉE 2024 - "SI J'ARRÊTE"
Grâce aux financements de la DRAC PACA, Eté culturel 2024, nous avons été en résidence à Digne-les-Bains pendant 5 semaines, 3 en juillet-août et 2 à la Toussaint, en partenariat avec la Ligue de l'enseignements, la Ville de Digne (QPV), la Médiathèque et le Centre social Centre ville et Pigéonnier (Digne) et la résidence pour seniors Domitys.
En partant de l'autobiographie de Kathrine Switzer, la première femme à avoir couru le marathon à Boston en 1967 à une époque où cela était interdit, nous aimerions questionner le monde du sport d’aujourd’hui selon ces différentes entrées : la parité des genres dans le sport ;
le lien "corps puissant dans une tête puissante" ; le sport comme moyen de (re)appropriation de soi-même et dans sa valeur thérapeutique ;
le sport comme lien social et de groupe ; le refus du sport ; la folie compétitive dans laquelle le sport peut entraîner surtout lorsqu'il est pratiqué à haut niveau avec un retour de questionnement sur le respect et l'acceptation de soi et de ses limites et le lien entre le mental et le physique.
1) Interviews de personnes qui pratiquent le sport en amateur de l’enfance au grand âge, d’entraîneurs et des coachs sportifs, de sportifs de hauts niveaux (disciplines et âges différents).
Pour récolter ces paroles, nous avons eu recours à deux modalités :
- des permanences à Domytis, à la Médiathèques, au CCAS et sur prise de rdv avec des sportifS de haut niveau,
- le mur d’expression libre et la boîte à témoignages, dispositifs qui permettent d’inclure les plus timides qui, via des post-it, peuvent commenter et réagir à des photos de sports affichées sur un mur et/ou déposer un témoignage, un souvenir, une pensée dans la boîte. Installés à la Médiathèque pendant 2 semaines et au CCAS pendant 2 semaines
2) Ateliers pour différents publics axés sur la construction de l'esprit de groupe et la gestion des émotions en situation de performance (sportive, théâtrale ou autre) avec des résident.e.s de Domytis, des jeunes adultes en réinsertion et le tout public à la Médiathèque et au CCAS. En outre, un travail de création partagé avec deux groupes de jeunes a été mené à partir du mythe d'Atalanta ( 50 personnes et 200 spectateurs).
3) Ce processus de travail avec la population nous permet de travailler la création de Si j’arrête, une forme théâtrale autour de Kathrine Switzer, tout public à partir de 12 ans, tout terrain qui puisse être jouée dans des gymnases, salles de classe, salle polyvalentes, et en double version, française et italienne.
4 ) Des répétitions ouvertes en salle et en rue et des sorties de résidence ont complété notre panel d'actions avec les habitants.
Été Culturel
ANNÉE 2023 - "SEMER DES GRAINES"
Grâce aux financements de la DRAC PACA via le dispositif Été culturel 2023, nous avons été en résidence au Carré à Sainte Maxime (83) pendant huit semaines pour partager notre recherche artistique. Nous avons creusé notre travail autour de l'engagement de l'artiste et du spectateur pour un théâtre artisanal et pluridisciplinaire, mêlant le chant, la musique, les objets, la matière, l'image filmée, l'instant présent, la place du spectateur et bien plus encore...
La moitié de notre temps a été dédiée à la création du spectacle Résistances, lecture chantée autour des femmes dans la Résistance pour laquelle nous avons mené un travail de recherche, de documentation par les archives, d'écriture, d'enregistrement de voix et de mise en espace. Le temps restant a été consacré à la transmission et à la proposition d'ateliers à La Maison Saint-Exupéry, au Service Jeunesse de la Ville et à des jeunes amateurs dans le but de créer une école de théâtre permanente au Carré Sainte Maxime.
Été Culturel
ANNÉE 2022 - "MATIÈRES À ENGAGEMENTS"
def. Engagement (nom masculin) : acte par lequel on s’engage à accomplir quelque chose ; promesse, convention ou contrat par lesquels on se lie. Action de mettre un objet en gage. Pour les existentialistes, acte par lequel l’individu assume les valeurs qu’il a choisies et donne, grâce à ce libre choix, un sens à son existence. Au football, action de remettre la balle en jeu après un but.
Ce projet participatif est né dans le cadre de l’appel à projet Eté culturel 2022 de la DRAC PACA et a été accompagné par l’Agglomération Dracénoise. Pendant 6 semaines, cinq artistes aux profils différents (une clown, deux musiciennes, deux comédiennes-marionnettistes) qui allient au quotidien création et transmission, se sont réunies pour croiser leurs pratiques et élaborer ensemble des outils pédagogiques afin de partager et inclure dans leurs recherches artistiques, des publics spécifiques pour qui le quotidien demande un engagement constant : personnes résidentes en EHPAD, personnes porteuses de handicap, personnes en situation sociale fragile. Ces personnes nous rappellent à quel point vivre est pour nous tous et toutes un choix et un engagement constant. Plusieurs expériences sensibles ont été proposées.
Des ateliers avec les résidents du Foyer de jour Drasylva, du Foyer Font Clovisse et de l’EHPAD de la Pierre de la Fée dans les locaux du Conservatoire de Draguignan et au Musée des ATP. Les mots d’ordre de ces rencontres étaient : s’engager et engager. Artistes et participants se sont lancés ensemble dans des exercices et des jeux autour de la présence à soi, aux objets, aux matières, à l’autre et au monde, autour de sa capacité à engager son corps, sa voix et sa tête dans le moment présent, s’essayer à entrainer l’autre avec soi.
Un dispositif de récolte de témoignages, ludique et ouvert à tous a été installé : les participants étaient invités à penser leur engament en musique, en objet, en peinture, avec des couleurs, de l’argile, des mots. Ici, personne ne pose de questions, personne n’attend des réponses intelligentes. Le but est plutôt celui de partager une expérience sensible et de réfléchir ensemble avec son corps, sa tête et son esprit. Nous visions la récolte de paroles de générations différentes afin de cartographier une multiplicité de notions d’engagement : des engagements individuels (le couple, l’amitié, l’éducation des enfants, la mémoire des ancêtres), des engagements historiques (le pacifisme, l’activisme politique, le syndicalisme, le féminisme) et des engagements plus récents (l’écologie, les gilets jaunes, le mouvement me too)…
En parallèle du travail avec les publics, les artistes ont entamé une recherche individuelle et collective en faisant croiser leurs langages et leurs univers afin de créer de courtes formes tout public et tout terrain autour de l’engagement. Notre engagement étant de ne pas faire du spectateur le consommateur d’un produit fini mais de lui proposer la place de co-constructeur de sens, engagé avec nous dans un moment de partage.
Suite à la résidence Eté culturel 2022, le projet Matières à Engagements s'est poursuivi en réunissant différents artistes autour de la compagnie et en conjuguant petites formes spectaculaires, médiations et créations partagées avec différents public amateurs, notamment avec des jeunes en situation de handicap du Foyer Drasylva de Draguignan et les élèves violonistes Suzuki et danse du Conservatoire du Pole Culturel Chabran. Pour cela, l’Agglomération Dracénoise a accueilli la compagnie en résidence de décembre 2022 à juin 2023 et un partenariat avec les Arts et Traditions Populaires autour de l’inauguration d’une "graintohèque" au Musée des ATP s’est tissé. Enfin, des labos de création (scolaires et parents-enfants) ont été menés sur la saison 23-24 au Théâtre en Dracénie et en partenariat avec La Fabrique, par Agathe Listrat, Marjory Gesbert, Irène Reva et Elena Bosco et sur la saison 24-25 par Juliana Dubovska et Elena Bosco.
Résidence d'artistes Collège P.E. Victor
ANNÉE 2018-2020 - EN VIDEO
Grâce au dispositif départementale Résidence d'artistes dans les Collèges, La Robe à l'Envers a été en résidence au Collège P.E. Victor de Vidauban de 2018 à 2020 avec la mission de programmer 5 spectacles tout public par an et d'animer des actions de médiations pour les élèves.
De plus, nous avons pou profiter d'un espace de répétition à l'année en partagéant avec les élèves le processus de création. Cela nous a permis de créer Ansima i me pass et Petits fils.
Dedans / Dehors
ANNÉE 2017 - 3 PROJETS EN 1
Dedans / Dehors est un projet de création participative de territoire qui a aboutit à plusieurs créations chapeautées par des artistes professionnels, en lien avec le thème de la maison, l’appartement, l’abri, le dedans d’un côté, et l’extérieur, le dehors de l’autre.
1. 1001 pièces de maisons, une installation autour du concept du chez soi.
Un texte et une vidéo sont disponibles pour comprendre le projet. Ce dernier est détaillé sur la page Les installations de ce site internet
2. Dehors, une lecture pour rues et jardins, à partir du texte Dehors, recueil de textes édité par Janus.
La première lecture a eu lieu le 24 juin 2017 dans la commune de Ramatuelle. Les revenus (offres libres pour la lecture et l'achat du livre) sont reversés à Janus en faveur des personnes sans-abris.
3. Dedans, spectacle de théâtre en appartement.
Ce spectacle a été joué dans le golfe de Saint Tropez dans une dizaine de maisons ouvertes à des petits publics qui partagent ensuite un dîner façon auberge espagnole.
Contes d'hier et d'aujourd'hui
ANNÉE 2016 - EN QUÊTE
Dans ce projet, il est question d’articuler les contes et les légendes traditionnels de Provence et d’Occitanie avec les contes et les témoignages des personnes réelles qui habitent cette terre aujourd’hui. Pourquoi les contes provençaux ?
Paroles d'Elena Bosco : Italienne, je suis arrivé en France en 2001. Après 10 ans dans la capitale, j’ai suivi mon compagnon qui souhaitait se réinstaller chez lui, à Ramatuelle. Les premières années ont été dures et dépaysantes. La frustration de devoir monter plus que régulièrement à Paris pour exercer mon métier, me taraudait. La sensation d’être complètement inutile et aphasique là où je vivais, m’affaiblissait. Alors, j’ai cherché quelque chose qui puisse me relier à la fois aux traditions de cette terre et aux racines communes des humains. J’ai pensé aux conte ; toutes les cultures ont des contes. J’ai commencé à chercher des recueils de contes provençaux et j’ai eu la chance de tomber sur le travail de Jean-Luc Domenge qui a passé 15 ans à enregistrer des contes dans les villages du Var et du Verdon. Soudainement, je me suis sentie chez moi ! Sûr, certains de ces contes reprennent des thèmes et des tournures qui existent dans les contes régionaux italiens. Surtout, ils sont tous des petits mythes, capables de parler aux provençaux et à tous les autres, car ils racontent l’humain dans son rapport à la vie, à la mort, au pouvoir, à la richesse, au divin, à l’amour. J’ai eu envie de me faire porteuse de ces contes, de les redonner à entendre, avec mon petit accent, à ceux et celles qui les connaissent, de les faire découvrir aux autres, jeunes ou venants d’ailleurs. J’avais retrouvé la parole ! « La seule ambition du conteur est d’apparaître nécessaire. Comme un paysan ou un boulanger. Ni plus, ni moins. Car les histoires qu’il raconte dévoilent certains aspects de l’esprit qui ne sont pas autrement perceptibles » écrit Jean-Claude Carrière dans sa Préface au Cercle des Menteurs.
Pour ce projet, La Robe à l’Envers a été accueillie en résidence durant toute l’année 2016 par la Commune de Ramatuelle, grâce au soutien de la Mairie et de l’Office du Tourisme et de la Culture. En cette période, les répétitions et des déambulations marionnettiques étaient ouvertes aux écoles, aux centres aérés et à la population. En parallèle, nous avons proposé l'installation Ramatuelle, ombres et lumières, crée par des adultes et des jeunes du centre aéré de Ramatuelle. Les adultes ont écrit des textes sur le village et à partir de ces textes, les jeunes ont fabriqué des objets qui, éclairés, projetaient des ombres.
Enfin, plusieurs ateliers de création jeunes ont été animés en lien avec ce projet :
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Deux classes de l’École de Saint Tropez ont travaillé sur les contes Le rire de la princesse et Les trois fils ; ils ont fabriqué les personnages en marionnettes, récrit les contes et créé un roman photos,
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Deux classeS de l’École de Gassin ont travaillé de la même façon sur les contes Petou Meletou et L’aveugle et son neveu,
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Un groupe d’adolescents du centre aéré de Ramatuelle a travaillé sur le conte Jean cherche la peur ; ils l'ont réécrit en créant un film d’animation avec marionnettes,
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Plusieurs classes de l’École de Ramatuelle ont travaillé sur le conte du Rire de la princesse et sur Chaperon rouge.